LE BIEN-ÊTRE ANIMAL
Le cirque Arlette Gruss apporte le plus grand soin au bien-être des animaux de la ménagerie et ceux participant au spectacle sont choyés comme des artistes.
Les conditions de leur séjour sur la tournée font l’objet d’une réglementation élaborée conjointement par les professionnels du cirque, les vétérinaires et les représentants des sociétés de protection animale.
Chaque animal dispose de son propre carnet de santé, et un vétérinaire est attitré dans les villes de la tournée, afin de leur prodiguer les meilleurs soins.
Les animaux disposent d’espaces suffisants et les soigneurs accompagnent en balade les équidés pour se dégourdir les sabots.Les écuries spacieuses comportent une extension pour que les équidés puissent choisir l'ombre ou le soleil.
LA VISITE DES ANIMAUX
FERME AU PUBLIC
Pour la tranquillité de nos animaux, la ménagerie n'est plus ouverte au public.
IDÉES REÇUS
Cette affirmation est à première vue pleine de bon sens. Cependant, la réalité est beaucoup plus contrastée. En effet, dans certains pays africains et asiatiques notamment, le braconnage et la réduction des zones naturelles fait des ravages et participent peu à peu à l’extinction de certaines espèces d’animaux sauvages. Selon une estimation de Biodiversity and Elephant Conservation Trust, au Sri Lanka en 2016, on déplorait 1464 éléphants morts accidentellement ou par braconnage.
Il est également fondamental de rappeler que depuis quarante ans, aucun des animaux présentés dans les cirques n’a été capturé dans le milieu naturel. À noter qu’aujourd’hui, la CITES* (La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) interdit strictement la capture d’animaux sauvages dans leur milieu naturel pour l’export. Autrement dit, seuls les individus nés en captivité de parents nés en captivité peuvent prendre part à des activités dites « de spectacle ou commerciales ». Les pensionnaires des cirques sont donc nés au cirque et
ont ainsi développé un contact étroit et privilégié avec l’être humain et l’environnement du cirque.
Remis en « liberté », nos animaux seraient dans l’incapacité de se nourrir seuls ou de se défendre.
À titre d’information, les animaux vivent plus longtemps au cirque qu’à l’état sauvage du fait d’un suivi médical permanent, de soins appropriés et d’une non-exposition aux menaces propres à l’environnement naturel.
Affirmation réfutée notamment par une thèse de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort datée de 2008 dont voici un extrait significatif : « Le dressage respectueux des animaux et leur présentation en spectacle peuvent être conçus, aujourd’hui, dans l’intérêt et au bénéfice même des animaux élevés par l’Homme. Tous les indicateurs prouvent que les animaux dressés dans les cirques bien tenus ont une vie plus intéressante et plus accomplie que leurs congénères élevés sous toute autre forme de détention humaine. »
En d’autres termes, les animaux de cirque, convenablement soignés, ont appris à dominer leur environnement. Ils ont confiance en eux et en l’Homme. Ils ne sont pas stressés et peuvent exercer leur activité jusqu’à un âge avancé, dans la mesure où les méthodes de dressage sont adaptées et
respectueuses de leur caractère.
Il faut ajouter qu’au cirque Arlette Gruss, une équipe de douze soigneurs s’occupent des trente-deux animaux de notre ménagerie.
* Convention on International Trade of Endangered Species
Les dresseurs sont également très impliqués pour le bien-être de leurs pensionnaires. Cet investissement de l’Homme pour l’Animal est magnifiquement illustré par cette phrase d’Henry Têtard, journaliste et humaniste : « Il est des êtres pour lesquels la fréquentation de velus est aussi nécessaire que de boire et de manger. »
Tous les dresseurs, quel que soit le type d’animal s’accordent à dire qu’il est impossible, voire même dangereux, d’avoir recours à la force pour dresser un animal. Les techniques de dressage actuelles sont basées sur la confiance et la patience (et souvent les friandises !). Il est important de préciser que chaque dresseur est détenteur d’un certificat de capacité spécifique au type d’animal qu’il possède et/ou présente (art. L413-2 du code de l’environnement). Celui-ci est délivré par une commission nationale et validé par le ministère de l’Environnement. Ainsi reconnu, le dressage est considéré comme une forme d’enrichissement. À titre d’exemple, même dans les orphelinats d’éléphants, on organise des jeux pour apprendre aux jeunes pachydermes les gestes indispensables à leur vie quotidienne. De tous les spectacles, le cirque est le seul où la relation homme-animal est l’objet d’une recherche esthétique et d’un souci de montrer l’intelligence de l’élève.
NON : une étude menée par la RSPCA (l’équivalent britannique de la SPA) démontre que les niveaux de cortisol (indicateurs de stress en captivité) n’augmentent pas pour des fauves lors de voyages répétés dans le cadre d’une tournée de cirque. Conformément au règlement européen du 22/12/2004, publié au journal officiel le 05/01/05, les cirques doivent acheminer leurs animaux dans des véhicules agréés après l’inspection effectuée par leur DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations). De plus, le voyage pour l’animal est désormais limité à une durée de 8 h maximum.
LE CADRE LÉGAL
En 2019, Brune Poirson, secrétaire d’État auprès d’Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, répond :
« l’activité des cirques détenant des animaux sauvages en France est strictement encadrée et réglementée par les prescriptions de l’arrêté ministériel du 18 mars 2011 fixant les conditions de détention et d’utilisation des animaux vivants d’espèces non domestiques dans les établissements de spectacles itinérants. Ce texte impose des prescriptions précises en termes de confort et d’espace de vie des espèces d’animaux qui participent à l’activité de spectacles de cirque ».
Après avoir rappelé qu’il existe déjà une réglementation (ce que certains semblent délibérément ignorer), la ministre poursuit.
« Les éventuelles décisions d’interdiction restent illégales »
« En l’état actuel du droit, une interdiction générale de cirques avec animaux n’est pas recevable, du moins bien entendu pour les cirques qui respectent la réglementation et ne présentent pas de risque pour la sécurité. Les éventuelles décisions d’interdiction restent donc illégales ».
Avis aux maires en mal d’électeurs : être dans l’illégalité ne rapporte aucune voix. Enfin, la ministre conclut en rappelant que le gouvernement a beaucoup travaillé sur le sujet, en liaison avec les professionnels du cirque et les associations d’amateurs aimant les animaux.
La « commission nationale des professions foraines et circassiennes le soin de travailler sur le sujet. Installée début 2018 suite aux conclusions d’une mission interministérielle, cette commission, présidée par un préfet et réunissant la profession, l’État et les élus, permet d’appréhender dans leur globalité les difficultés rencontrées par la profession circassienne, notamment celles relatives à la sécurité. des professionnels du cirque. Puis en avril 2019, un groupe de travail sur la gestion du bien-être de la faune sauvage captive a été mis en place, sous l’égide du ministère de la Transition écologique et solidaire. La question de la détention de ces animaux dans les cirques y sera abordée. Ce groupe est chargé de faire des propositions d’amélioration ».
L’objectif est donc clair : il s’agit, pour le gouvernement, d’améliorer la situation des animaux sauvages dans les cirques. Les cirques de France partagent collectivement cet objectif. Ils espèrent parvenir à une solution qui satisfera les parties prenantes, qui mettra fin au torrent d’injures et de mensonges dont ils sont l’objet de la part des 20.000 agité(e)s frénétiques de la cause animale, et surtout, qui sera financée.
LE MOT DU DIRECTEUR
Ma famille et moi-même sommes des amoureux du cirque et de ses traditions.
Chez nous, la présence des animaux est une évidence, une fierté, une responsabilité aussi.
Nous faisons preuve d’une grande exigence avec nous-mêmes afin que notre organisation et nos infrastructures évoluent toujours plus en faveur du confort de nos pensionnaires.
Que ce soit dans notre port d’attache de La Fontaine-Saint-Martin ou sur chacun des emplacements de notre tournée, nous mettons tout en œuvre afin de rendre aux animaux le bonheur qu’ils nous procurent au quotidien.
Nous vivons chaque départ comme une douloureuse épreuve, chaque naissance comme une consécration. Il est pour nous inconcevable de nous séparer de nos "animaux-artistes" et nous remercions infiniment la grande majorité du public qui nous soutient en ce sens.
Gilbert Gruss